L’obésité est un grave problème de santé publique car elle est à l’origine de nombreuses complications qui entraînent une surmortalité et touche les personnes de plus en plus jeunes.
D’un point de vue purement médical, l’obésité est définie comme « un excès de poids par augmentation de la masse du tissu adipeux ». Le tissu adipeux a deux façons de stocker les graisses :
- Augmenter la quantité stockée dans chacune des cellules adipeuses,
- Multiplier le nombre de ces cellules adipeuses.
Il est alors difficile de supprimer les cellules excédentaires.
Pour calculer le poids de la personne, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a défini les catégories en fonction de leur Indice de Masse Corporelle (IMC) selon la formule suivante :
Poids (en kg)
IMC = ———————–
Taille² (en m²)
CLASSIFICATION |
1997 |
Maigreur | < 18,5 |
Normal | 18,5 – 24,9 |
Surpoids | 25,0 – 29,9 |
Obésité Modérée | 30,0 – 34,9 |
Obésité sévère | 35,0 – 39,9 |
Obésité massive | > 40 |
Les personnes ayant une obésité sont plus susceptibles de souffrir d’un certain nombre de maladies graves qui ont pour la plupart comme conséquence de limiter l’espérance de vie.
En plus des conséquences physiques, l’obésité a des conséquences psychologiques et sociétales considérables.
La personne en surpoids ou ayant une obésité doit faire face à une stigmatisation croissante à tous les niveaux de la société. Ce sont souvent des stigmatisations inconscientes, qui relèvent des a-priori collectifs et qui incitent à une désociabilisation de plus en plus importante et de plus en plus tôt.
L’inconscient collectif présuppose que la personne obèse est moins intelligente, manque de volonté, est incapable de se contrôler.
Les personnes ayant un problème de poids sont moins bien acceptées dans les grandes écoles prestigieuses et occupent moins les postes enviés. Et c’est encore pis si en plus, on est une femme !… Une étude canadienne a montré une relation entre l’obésité et un niveau élevé de stress au travail du fait de plus fortes tensions et contraintes au travail.
Enfin, le corps médical n’est pas en reste. On pourrait supposer qu’il soit plus empathique envers ceux qui souffrent… Il a les mêmes schémas de raisonnement que la personne lambda. Il tient les personnes obèses pour seules responsables des échecs thérapeutiques. Des commentaires inappropriés, des jugements à l’emporte-pièce. Ces comportements entraînent une conséquence importante pour la personne obèse : ne pas demander l’assistance médicale pour sa prise en charge. C’est ainsi que la personne souffrant de la maladie Obésité, se retrouve nomade du système de soins.
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